Je rentre tout juste de New York et toujours c'est le bouleversement. Comme il faudra s'habituer encore à sa présence fantomatique, elle qui pourrait réapparaître ou disparaître n'importe quand. Sortie du Bowery Poetry Club, hors du KGB Bar ou de la Library, une taverne où la bière goûte le flat entre les bibliothèques et les films de zombies. Sous les chandelles, se remplir de la poésie des autres. Et Jenny Holzer qui chaque fois me happe partout dans la ville, des musées aux biennales, des parcs aux murs. Et Ugo Rondinone qui tient la garde du quartier. Je pense: laissons-nous bouleverser.
(extraits des Living series et des Survival Series de Jenny Holzer)
Voir l'oeuvre de Ugo Rondinone :
"The evening passes like any other.
Men and women float alone through the air.
They drift past my window like the weather.
I close my eyes.
My heart is a moth fluttering against the walls of my chest.
My brain is tangle of spiders wriggling and roaming around.
A wriggling tangle of wriggling spiders"
