6 mars 2012

Patrick Brisebois, Chant pour enfants morts, la réédition


Selon la carte de hockey d'auteur:
Le quadrillage artificiel et normalisé de la banlieue a fait disparaître l'angoisse que connaissaient les enfants vivant en bordure de ces paysages sauvages faits de marais et de sous-bois inquiétants, espaces par excellence des monstres et des fantômes. Mais la banlieue a aussi jeté ces mêmes enfants hors du territoire des mythes et de l'imaginaire qui structuraient leur rapport au monde, les laissant ainsi prisonniers dans des corps d'adultes à la dérive sans espoir de salut. Il fallait souligner la réédition de ce roman d'un gothique proprement québécois, où le fantastique est toujours suggéré plutôt qu'explicite, augmenté de plusieurs chapitres que l'écrivain mature a cru bon d'ajouter et qui complètent plusieurs lacunes du récit original.

Cela dit, défénitivement il y a des scènes originales qui me manquent. Mais je suis pour réécrire, réinventer, remettre au goût du jour un livre puissant à (re)connaître. Définitivement.

Patrick Brisebois, Chant pour enfants morts, Le Quartanier, 2011.