"Julie Doucet a déjà été une figure mondiale de la bédé underground. Puis elle a
décidé de quitter l'intimisme trash qui caractérisait Dirty Plotte. Elle
avait ses raisons. Sa pratique est maintenant complètement à l'opposé. Il n'y a
plus de dessins, plus de récit, plus de quotidien, plus de marque subjective.
Seulement des poèmes parfois énigmatiques, à l’humour souvent très noir, faits
par collages de mots découpés dans des magazines d'une autre époque. Comme
d’étranges lettres de rançon. Comment survivre au trash, à l'autobiographie? Des
dizaines de poètes et de bédéistes se poseront tôt ou tard cette question
lorsque la lassitude aura fini de précipiter la manière dans le cliché. En se
réinventant ainsi, Julie Doucet apporte sa réponse et ouvre peut-être encore une
fois la voie."
(texte: Mathieu Arsenault)
Julie Doucet, 99-Plus
Suicide Projects, Mille Putois, 2012.